mokenamoke a écrit :En effet il se laisse lire, ce qui est déjà beau. Et ce sera peut-être le dernier qui se laisse lire quand on voit ce qui est venu après . . .
Tout à fait d'accord.
Cet album surnage aussi par rapport à ceux qui étaient venus avant. Je n'avais pas pris autant de plaisir à lire un BetM depuis l'ERDV.
Je me demande ce que va devenir la série, une "suite" à l'onde Septimus serait-elle en préparation ? Je souhaiterais plutôt que l'éditeur donne du temps à un bon scénariste et à Aubin afin de réaliser un bel album.
Je ne voudrais pas être pessimiste, mais quand on voit que l'éditeur a carrément changé de dessinateur (alors même que l'album s'approchait de la fin !) pour sortir + vite l'onde Septimus, je le vois mal donner "carte blanche" à Aubin pour faire du travail soigné.
Nestor a écrit :Je ne voudrais pas être pessimiste, mais quand on voit que l'éditeur a carrément changé de dessinateur (alors même que l'album s'approchait de la fin !) pour sortir + vite l'onde Septimus, je le vois mal donner "carte blanche" à Aubin pour faire du travail soigné.
Justement Nestor, ce n'est pas Antoine Aubin qui est en cause et le retard, qui a conduit l'éditeur à changer de dessinateur pour sortir plus vite l'album, est justement qu'Aubin fait un travail si soigné que le délai de livraison en est long. C'est cette précipitation à visée purement commerciale des éditeurs qui est à condamner. Il faudrait justement donner carte blanche à des dessinateurs comme Aubin et tout le temps qu'il faut pour parvenir à un résultat graphique irréprochable. Bien sûr, ill faudrait aussi un scénariste de même niveau.
Imaginez qu'Hergé a passé presque plusieurs années sur ses deux albums lunaires et c'est pourquoi ils sont parfaits. Aujourd'hui quel est l'éditeur qui accepterait les délais de livraison qu'Hergé, qui avait pourtant un studio de collaborateurs à cette époque de sa carrière, s'est imposé pour conduire son projet à son état d'achèvement ?
Face à Hyde Park endormi, une fenêtre vient de s'illuminer au 99 bis Park Lane.
Nestor a écrit :Je ne voudrais pas être pessimiste, mais quand on voit que l'éditeur a carrément changé de dessinateur (alors même que l'album s'approchait de la fin !) pour sortir + vite l'onde Septimus, je le vois mal donner "carte blanche" à Aubin pour faire du travail soigné.
Justement Nestor, ce n'est pas Antoine Aubin qui est en cause et le retard, qui a conduit l'éditeur à changer de dessinateur pour sortir plus vite l'album, est justement qu'Aubin fait un travail si soigné que le délai de livraison en est long. C'est cette précipitation à visée purement commerciale des éditeurs qui est à condamner. Il faudrait justement donner carte blanche à des dessinateurs comme Aubin et tout le temps qu'il faut pour parvenir à un résultat graphique irréprochable. Bien sûr, ill faudrait aussi un scénariste de même niveau.
Imaginez qu'Hergé a passé presque plusieurs années sur ses deux albums lunaires et c'est pourquoi ils sont parfaits. Aujourd'hui quel est l'éditeur qui accepterait les délais de livraison qu'Hergé, qui avait pourtant un studio de collaborateurs à cette époque de sa carrière, s'est imposé pour conduire son projet à son état d'achèvement ?
Oui oui, tout à fait, c'est ce que je voulais dire !
Je ne reproche rien à Aubin, c'est bien l'éditeur qui est en cause. Mais malheureusement rien ne permet de penser qu'il va changer de politique...
Juste pour signaler que Clouds Hill n'est aucunement un village, mais bien seulement un cottage, celui habité par Lawrence ! Encore une "approximation" de notre cher scénariste... Au même titre que le téléphone de voiture de Lawless... en 1935 !!!
Juste pour signaler que Clouds Hill n'est aucunement un village, mais bien seulement un cottage, celui habité par Lawrence ! Encore une "approximation" de notre cher scénariste... Au même titre que le téléphone de voiture de Lawless... en 1935 !!!
Bien vu Kronos!
Le récitatif parle d'une "petite route entre la bourgade de Bovington et le hameau de Clouds Hill" . Mais peut on dire qu'une maison est un hameau ?
"Lieu dit" aurait sans doute mieux convenu.
Cloud hills.jpg
... Le téléphone de Lawless?
Il est dit : ..." Lawless m'ordonna de m'arrêter . Quelques minutes plus tard , un message radio lui parvint..."
Lawless écoute ce message avec un écouteur qui ressemble à un écouteur téléphonique? qui ne doit pas être d'une excellente qualité car Blake ( et le lecteur) entend toute la conversation: " tenez vous prêt patron. Il sort du bureau de poste et remonte sur sa moto..."
Well then, Legitimate Edgar, I must have your land.
Pour être juste, ce genre de détail, tout plaisant à relever qu'il soit pour nous, est moins grave que d'avoir une narration, un suspense ou un rythme déficients comme cela arrive régulièrement avec M. Sente.
Mais bien vu, Kronos !
N'ayant pas relu cet album depuis son achat en 2012, je dois dire que, s'il ne mérite pas de figurer parmi les grands crus de la saga, il ne justifie pas non plus les commentaires très négatifs figurant sur le Forum. C'est une honnête histoire policière, plutôt bien enlevée, qui se lit agréablement et qui est bien dessinée et colorisée.
Que demander de plus? On ne peut pas tomber sur un chef-d'oeuvre à chaque fois, et la série comprend un certain nombre de catastrophes...
Bon, on peut toujours pinailler (j'avoue que le débat sur les voitures ne m'a guère passionné), et trouver que certains détails clochent (pas tant que ça), mais cela reste un bon produit.
Sur le contexte, "le monde est coupé en deux catégories", comme dirait Blondin: ceux qui pensent que Lawrence était un visionnaire, qui aurait pu éviter des drames coloniaux à une Grande-Bretagne fidèle à ses promesses envers les Arabes, et ceux qui estiment que c'était un exalté, s'enflammant pour une cause sans avenir. Je ne prends pas parti. je pense toutefois que le rôle réel de Lawrence et de la fameuse "révolte arabe" ont été surestimés de manière romantique, et que au final, Lawrence devait de toutes façons échouer: plus que les Arabes, il soutenait une faction arabe, celle des Hachémites. Son rival au sein de l'IS du Moyen-Orient, qui était au passage le père du célèbre agent double Kim Philby, Saint-John Philby, n'avait que mépris pour lui et avait deviné le potentiel de l'adversaire des Hachémites, un certain Ibn Seoud, dont il fut le conseiller (jouant la carte américaine contre son propre pays, au passage). Alors, qui était le traître? Où les intérêts du Royaume)uni étaient-ils les mieux défendus? Vaste débat.
Sur le décès de Lawrence, il est établi qu'il était en contact avec le parti fascisant d'Oswald Mosley, sans que l'on sache s'il était un loyal partisan ou un infiltré...Yves Sente, pour une fois, ne prend pas trop de libertés avec l'Histoire!
Un sujet qui mérite encore un commentaire: comme l'ont relevé des collègues avant moi, il est surprenant de faire de Nasir (page 7 de l'édition standard) un agent des renseignements indiens. Nasir est musulman, ce qui ne l'empêche pas d'être citoyen de l'Union indienne, mais sa présence dans le service secret n'est pas réaliste: les citoyens musulmans de l'Inde ont toujours été traités comme des sujets de seconde zone, et l'accès aux "services" leur est sûrement fermé (même avec des lettres de recommandations de "British subjects": imagine-t-on les renseignements de l'Algérie indépendante être influencés par un courrier, disons, du directeur de la DST en 1963?).
De plus, Nasir, qui a été recruté dans le célèbre "Makran Levy Corps" (voir le Secret de l'Espadon) est vraisemblablement originaire de la province du Makran, soit une région à cheval sur les actuels Sind et Baloutchistan, qui sont pour l'essentiel en territoire pakistanais...Il serait plus logique de faire du personnage un agent du Pakistan.
