Centaur Club

Je ne comprends pas la question de ce sondage ? Je n'ai pas le souvenir d'avoir été marqué par des personnages féminins à la lecture des albums de Blake et Mortimer...

Ca dépend si tu aimes le Piège diabolique et surtout si tu lis les reprises.

Ah oui, j'oubliais Agnès de la Roche, dans "Le Piège Diabolique". J'aime en effet ce titre, comme tous les albums de EPJ, mais le personnage d'Agnès y occupe un rôle... disons anecdotique... En cela, elle ne nuit aucunement au récit et je la choisis sans hésitation aucune comme personnage féminin préféré de ce sondage.

Concernant les reprises, j'ai fait l'effort de les acheter et parfois de les lire (pour être franc, je n'ai pas réussi à achever la lecture des deux dyptiques du tandem Sente-Juillard), mais aucun album (excepté "l'Etrange Rendez-vous") ne m'a vraiment plu*. Quant à la présence régulière de femmes depuis la reprise, je trouve cette immixtion indésirable. Elle dénature l'oeuvre Jacobsienne. Et pourtant, j'adore les femmes, même fatales, les Chihuahua Pearl et autres pin-up de papier, les BD érotiques (Pichard, Forest, etc...). Mais B&M évoluent dans un univers résolument masculin. Je suis désolé, j'ai plutôt une aversion, une réaction de rejet pour les personnages féminins introduits dans l'univers de B&M postérieurement au décès de Jacobs.

*Je ne considère pas "Mortimer contre Mortimer" comme une reprise (c'est une reprise graphique, mais pas "intellectuelle").

Sans repreneurs l'oeuvre jacobsienne mourrait...j'aime bien une touche féminine si elle n'est pas exagérée.

Nous en avons discuté à propos du tome 2 de la malédiction, les femmes sont très mal utilisées par les repreneurs. Mon avis est qu'ils ne doivent pas se sentir obliger d'en mettre à chaque album, de leur consacrer nécessairement un rôle prédominant, et surtout ne pas leur donner l'apparence d'un meuble. Il n'y a que Virginia et Nastasia (dans voronov et non dans le gondwana) qui m'ont satisfait.

Après la question est très large et personnelle, chacun a son propre critère, esthétique, héroïque...pour déterminer son personnage féminin.

catallaxie a écrit :Nous en avons discuté à propos du tome 2 de la malédiction, les femmes sont très mal utilisées par les repreneurs. Mon avis est qu'ils ne doivent pas se sentir obliger d'en mettre à chaque album, de leur consacrer nécessairement un rôle prédominant, et surtout ne pas leur donner l'apparence d'un meuble.

Dans mes bras !

Réflexion totalement juste. Je pense qu'Hergé et Jacobs, s'ils avaient pu poursuivre leur œuvre respective jusqu'en 2000, auraient progressivement introduit des personnages féminins. Ils n'étaient pas déconnecté de la réalité.
Goscinny a mis un certain temps avant de nous présenter Falbala. Il ne l'a jamais fait revenir, car il n'y avait plus de rôle pour "cette actrice", dans ses histoires. En revanche, lorsque le journal Pilote s'est émancipé, il a su habilement doter le noyau dur des personnages principaux de la série Astérix de personnages secondaires très pittoresques, récurrents, qui allaient servir à maintes reprises pour créer des situations comiques. Parmi ces nouveaux personnages, celui très réussi de la séduisante épouse du vieillard Agecanonix. Et le fait de ne pas en abuser systématiquement, rendait les retrouvailles encore plus savoureuses.
On se trouvait en présence d'une "Comédie humaine" offrant de multiples possibilités.
Je m'éloigne du sujet, mais je reste très admiratif de la façon dont Hergé a su utiliser judicieusement à maintes reprises un personnage aussi compliqué que le savant Tournesol. C'est un véritable tour de force. Néanmoins, quand c'était nécessaire, il n'hésitait pas à laisser les encombrants Tournesol ou Dupond-t à la maison.
On peut supposer que s'il avait dû utiliser un personnage féminin séduisant, avec un rôle déterminant, il l'aurait fait avec la même finesse que pour l'emploi de Tchang.
Je crédite Jacobs des mêmes qualités de scénariste. S'il avait eu un rôle à proposer dans sa pièce (entendez tel album), ce n'est pas la représentation graphique d'une femme qui aurait posé problème.

a priori il voulait le faire dans l'Alph Art

fred a écrit :.../...
Hier, J'étais avec Goldenrocket .../... en voyant Jessie Wingo, il m'a fait la réflexion suivante : "tiens, les scénaristes sont en manque d'imagination, ils font venir Pocahontas."
.../...

Excellente comparaison !

Sans hesitation, la jeune vendeuse du "Monde de l'enfance" à Moscou (La machination) qui remet la poupée à Mortimer! On ne la voie qu'une page, mais quelle classe, quelle dignité et quel courage!

Une sorte d'hommage à toutes les anonymes de ces "armées des ombres" qui ont tous sacrifié!

J'ai toujours trouvé cette page extremement emouvante!Et sobre! Bravo a Sente!

On parlait de la mort dans Blake et Mortimer sur un autre sujet, certains trouvant (j'en suis) que souvent la mort dans l'oeuvre est un peu utilisé comme un artifice de recit!

La ce n'est pas le cas!

J'ai trouvé justement, l'emploi du récitatif peu approprié dans cette séquence. La scène est déjà difficile en elle-même, en rajouter dans le pathos avec les récitatifs n'a fait que l'alourdir.

Ah Mitsugoro, deja que tu restais insensible à la douleur de Michel Vaillant sans Steve Warson, que tu gaussais de la douleur de Buck Danny , quand lui et Sonny se dechiraient apres s'etre cru veufs de Tumb (dans les "avions fantomes"), je me doutais qu'une telle scene ne pouvait t'émouvoir.....

Longtarin a écrit :Ah Mitsugoro, deja que tu restais insensible à la douleur de Michel Vaillant sans Steve Warson, que tu gaussais de la douleur de Buck Danny , quand lui et Sonny se dechiraient apres s'etre cru veufs de Tumb (dans les "avions fantomes"), je me doutais qu'une telle scene ne pouvait t'émouvoir.....

Pardon ? JAMAIS je ne me gausserais de la douleur d'un partisan de la noble cause du yaoi dans la tourmente ! C'est même exactement le contraire ! Le yaoi est une affaire sérieuse, que je raconte en m'amusant, nuance !

Pour en revenir à la scène en question, elle n'est pas forcément mauvaise en elle-même, c'est qu'il n'était justement pas nécessaire d'en rajouter autant dans le pathos. Pas besoin d'être devin ou de lire un récitatif pour comprendre que la petite nana du magasin de jouets était très attachée à Pouskachoï...

Mitsugoro a écrit : Pas besoin d'être devin ou de lire un récitatif pour comprendre que la petite nana du magasin de jouets était très attachée à Pouskachoï...

L'ajout du récitatif est dans l'esprit du Corpus Jacobsien , non ?

Scène émouvante dans un album assez dur, ça passe bien !

En plus elle est mignonne.

Will a écrit :

Mitsugoro a écrit : Pas besoin d'être devin ou de lire un récitatif pour comprendre que la petite nana du magasin de jouets était très attachée à Pouskachoï...

L'ajout du récitatif est dans l'esprit du Corpus Jacobsien , non ?

Ben pas tellement, parce qu'on a là un exemple typique d'imitation de la forme, mais sans le fond. Jacobs savait se servir des récitatifs (par exemple, l'ouverture de la Marque Jaune qui plante tout de suite l'ambiance), alors que ce n'est visiblement pas la tasse de thé de Sente ou Van Hamme, dont les récitatifs sont souvent très ampoulés et redondants. A ce compte-là, j'aimerais autant qu'ils n'en mettent pas, ça serait mieux pour tout le monde, y compris pour eux.

Oui, mais du coup, on ne respecte plus le fameux cahier des charges

Largo a écrit :Oui, mais du coup, on ne respecte plus le fameux cahier des charges

L'hiver approche, rien de tel qu'un feu de joie. Ah voilà un combustible idéal !

Mitsugoro a écrit :

Largo a écrit :Oui, mais du coup, on ne respecte plus le fameux cahier des charges

L'hiver approche, rien de tel qu'un feu de joie. Ah voilà un combustible idéal !

Bravo, il y en a marre du cahier des charges !!!
Je crée le FLBM.. Tous avec moi.