Bon, que le scénariste se soit passionné pour faire "à peu prés" coller son scénario avec Le secret de l'Espadon, c'est sur ; il a une somme considérable de documentation sur une période difficile, des lieux importants dans la seconde GM qui sont restés peu exploités. Mais je lis des articles où on parle de Beaucoup d'Action, là je rêve, car c'est quand même assez mou comme album, les quelques scènes qui pourraient être héroïques ( finalement je n'en vois que 2 : l'attaque du parlement et l'approche de Gibraltar) sont gâchées par le fait qu'on connait la suite : L'Espadon....
Aucun intérêt de situer Olrik, hongrois ou serbe ou autrichien, on s'en fiche. Il suffit que le scénariste lui donne un rôle à sa mesure et qu'il mette réellement en danger nos deux héros (éros??) Dommage qu'il ne tienne pas compte du fait que Blake souligne ne pas connaître Olrik à la base d'Ormuz (Alzheimer Francis???), pas possible qu'il l'ait oublié après la joute verbale que lui fait vivre Sente. Il aurait fallu qu'Olrik puisse au moins dissimulé son identité ou soit grimmé, là ça aurait pu être plausible.
Que les deux amis se retrouvent...d'accord ; qu'ils se soient perdus de vue depuis l'inde me paraît bizarre, le courrier existait dans cette époque lointaine!
Que Mortimer accompagne Blake pour larguer ses balises, c'est idiot. Mission à haut risque alors que l'élaboration du projet "Espadon" est en cours et que Morti n'est pas versé au service action.
Je ne reviens pas sur les élucubrations à Bletchley, traitées ailleurs. Le postulat était intéressant de nous faire découvrir ce lieu curieux mais nos deux héros font n'importe quoi...donc rideau!
Globalement l'album n'est pas désagréable à lire, il nous invite à piocher dans l'Histoire, il y a quelques belles planches bien que le dessin de Juillard me fasse regretter Aubin.
MAIS l'ensemble est mou de partout, avec beaucoup d'invraisemblances choquantes par rapport aux albums historiques, d'ailleurs si on se posait des questions sur l'origine de Blake et Mortimer il me semblait délicieux d'imaginer, imaginer-rêver, c'était ça la magie Jacobs et ces éclairages oiseux gâchent le mythe plus qu'ils ne l'éclairent.
C'est un album triste, terne, appliqué, un travail de commande, poussif et sans éclat.
J'ai peu d'espoir quant au prochain.