archibald a écrit :Will a écrit :..../.... Il y a des moments où les discours me font plutôt penser à un concours : Qui est le meilleur anti-Juillardien ? ..../...
Un concours ? Le terme est un peu fort .
Ce n'est pas une cabale Anti-Juillard à qui tapera le plus fort ! J'ai apprécié le dessin de Juillard dans les premiers albums.
Dans le Bâton je trouve que le dessin , servi par un scénario poussif , est statique et sans saveur.
Tout en reconnaissant avoir été ému par le dessin de Mrs Benson devant le corps de son mari , j'ai été choqué par les erreurs commises . ( comme par exemple les baudriers qui change de sens ) .
Nous sommes quelques uns à le penser , et à échanger nos points de vue , en essayant d'étayer nos propos .
De là, à vouloir surpasser les autres dans un antijuillardisme primaire , il y a une différence notable .
Je conçois parfaitement qu'il y en aient qui apprécient et ne les vouent pas aux gémonies pour autant !
Des goûts et des couleurs.
Je souscris, avec un peu de retard, à ce que dit ici archibald. Pour ma part, je n'ai aucune espèce de détestation de Juilliard. Bien au contraire, j'ai beaucoup aimé dans la série qui nous intéresse principalement ici, et je l'ai dit un nombre incalculable de fois, sa contribution visuelle dans
Le Serment des cinq Lords, que je trouve vraiment très réussie. Pour ce qui est du Bâton, je pense que le scénario a certainement joué sur la qualité du dessin, même s'il y a en effet des cases qui méritent d'être regardées attentivement. Les erreurs de baudrier, ce n'est pas très grave. Au contraire, avec le temps, cela peut même acquérir un certain charme. Souvenez-vous dans
Le Sceptre d'Ottokar, les poignées de porte chez Tintin n'arrêtent pas de changer de place au début de l'album. J'ai souvent dit également, et je le rappelle que j'aime peu le diptyque sub glaciaire mais en admire graphiquement la double ouverture indienne dans laquelle Juilliard a vraiment fait un superbe travail.
Ensuite, il est certain qu'il y a des sensibilités de style. Il est vrai que le dessin de Juilliard, bien avant Blake et Mortimer, a toujours eu une certaine raideur qui lui est propre. On l'apprécie ou non. Dans le dernier opus paru à ce jour de Blake et Mortimer, il est vrai que cette raideur est parfois trop crispée, en tout cas à mon goût. Mais on ne saurait prétendre que Juilliard est un dessinateur dont la contribution à la série serait nulle et non avenue. Le juger sur cela seul qui dans le Bâton a déçu bon nombre d'entre nous, serait évidemment injuste et inepte.
Reste que pour ma part, le dessinateur que j'aime le plus dans les reprises de Blake et Mortimer, indépendamment de toute question de scénario, est incontestablement Aubin. Mais là encore, c'est question de sensibilité aux styles de chacun. De même que dans d'autres séries continuées par plusieurs auteurs, on aime certains des repreneurs par goût immédiat et d'autres moins ou beaucoup moins. Le cas n'est pas propre qu'au seul univers de Blake et Mortimer.